Torino città del cinema
info txt max
ENCICLOPEDIA DEL CINEMA IN PIEMONTE

Lungometraggi



Quando le donne amano
Francia/Italia, 1952, 35mm, 110', B/N

Altri titoli: Adorables Créatures (Francia), Adorable Creatures (Usa, UK)

Regia
Christian-Jaque

Soggetto
Charles Spaak, Jacques Companéez

Sceneggiatura
Charles Spaak, Christian-Jaque

Fotografia
Christian Matras

Musica originale
Georges Van Parys

Suono
Jean Rieul

Montaggio
Jacques Désagneaux

Scenografia
Robert Gys

Interpreti
Daniel Gélin (André Noblet), Antonella Lualdi (Catherine Michaud), Danielle Darrieux (Christiane), Martine Carol (Minouche), Edwige Feuillère (Denise Aubusson), Renée Faure (Alice), Marilyn Buferd (Evelyne), Louis Seigner (Gaston), Jean-Marc Tennberg (Stephan), Georges Chamarat (Edmond, padre di Catherine), Daniel Lecourtois (Jacques), Marie Glory (madre di Catherine), France Roche (Françoise), Georges Tourreil (Étienne), Robert Rollis (Bob)



Produzione
Jacques Roitfeld per Sirius Film, Films Jacques Roitfeld, Caretta Film

Distribuzione
Sirius

Note
Altri interpreti: Lolita De Silva (Marguerite), Simone Chambord (Jenny), Claude Dauphin, Giovanna Galletti.
 
 
Una parte degli esterni del film è stata girata a Sestriere, sulle Alpi Cozie.
 
Prima proiezione: Parigi, 5 settembre 1952.

 

 





Sinossi
André Noblet dichiara alla sua giovane e novella sposa, Catherine, che lei è l'unica donna che abbia mai amato. Ovviamente sono tutte menzogne, e l'uomo non può fare a meno di ricordare tutte le sue amanti: ad esempio Christiane, che l'aveva lasciato per ritornare con il legittimo consorte, o Minouche, che aveva trascorso con lui un periodo in una località sciistica e lo aveva poi abbandonato per un uomo più ricco. Ma anche la giovane Catherine gli rende la vita difficile durante le serate trascorse a Saint-Germain-des-Prés...





«Ce qui donne aujourd’hui Adorables Créatures et il n’est pas sans signification – et sans remord pour nous – que se mêle au générique aux autres noms, celui de Charles Spaak qui fut associé  aux plus pures réussites françaises. Le passé mort rejoint le présent mort déjà et ferme la boucle. Si Adorables Créatures n’avait pas été un chef-d’œuvre de ce que l’on pourrait appeler l’école commune française, il eut été inutile d’en parler. C’est une comédie de boulevard avec ses accessoires désuets et vieillots […].  Et c’est d’ailleurs vif, alerte, bien raconté, mis en film de main de maître (mais nous savons ce que cela vaut), le montage étonnant de rythme, c’est agréable à voir, à entendre. A la fin du premier jour, le directeur de la salle se frottait les mains d’aise : Christian-Jaque est en pleine forme. Il escomptait déjà les films futurs. En pleine forme? Mais pour quel horizon? Par une technique sans faille, les films de la médiocrité bourgeoise, le reproche le plus grave n’est pas sur le mot bourgeois, mais sur le mot médiocre. Il est des films qui représentent encore cette bourgeoisie qui n’en finit pas de mourir, et qui peuvent être de grands films. […] D’autre part et la chose est aussi à la mode (par quelle impuissance à construire une œuvre forte? au lieu de grappes brillantes de-ci de-là comme des paillettes pour les moineaux), Adorables Créatures est un film à sketches et le film à sketches plus que d’autres films pose un problème d’interprétation par les constantes comparaisons auxquelles il nous oblige. […] Dans ce film-comédie-de-salon où la masse-visage-chair-sang-pleurs-rires compte peu, les comédiennes, celles qui sont de toutes les comédies, à l’aise dans Marivaux et dans Shakespeare, sont les seules qui viennent jusqu’au creux de votre fauteuil: c’est Feuillère aux larges traits acerbes, à la phrase tranchante qui sort du numéro éternellement joué et qui y est très belle, c’est la figure pour cette seule fois de Renée Faure, qui marque enfin l’écran d’une horreur implacable et qu’elle nous rend insupportable à force de souffrances (on retrouve à l’image, l’interprète incomparable de “La Reine Morte”), Inès du vol, elle nous fournit là, pour une matière nulle, de grands moments. Les actrices, elles, ne s’accommodent pas du théâtre fût-il filmé par un maître-jongleur, elles sont bonnes et disent juste, on prend de l’agrément à les voir, à les entendre, mais elles ne transforment pas fut-il: il pleut ou il fait beau ce soir, mon chéri je vous aime. Ce sont de petites filles qui se contentent du naturel, mais il faut alors pour qu’elles soient admirables et  restent dans notre souvenir que l’image les charrie, les irradie, les dissèque, les transforme malgré elles de sa magie d’appareil d’optique qui peut tout voir. Martine Carol peut être (et il m’eût fait plaisir de le dire déjà après le si médiocre Caroline Chérie) la nouvelle idole du cinéma français, l’incarner comme il le fut dans le visage de Michèle Morgan, les années de l’avant-guerre mort, mais ce visage-là se creusait dans des angoisses qui étaient de son époque, et il en est resté le symbole inchangeable. Martine Carol peut être cette femme nouvelle, de sa lèvre gourmande tout amour possible, de toutes amours mêlées; de son corps tapageur et insolite, de son désir et de sa fougue, mais il lui faut alors se tourner vers les histoires qui nous racontent réellement, qui sont pour nous et qui sont par nous, il faut alors que nos yeux rencontrent les siens pour fixer les moments de l’amoureuse de notre temps. […] Le cinéma français est mort car son climat est autour des Christian-Jaque, son efficacité autour de ces faiseurs, parce que vingt années d’éducation du spectateur ont porté leurs fruits, le spectateur ne tolère plus les inepties, mais il est toujours aussi inerte dans sa masse devant le génie […]. Il s’est donc formé une esthétique stable, réjouissante, à la belle allure. Certains s’en réjouiront et me diront qu’ils préfèrent voir applaudir Adorables Créatures et la nudité – très littéraire, très dix-huitième – de Martine Carol à Belleville ou aux Buttes-Chaumont que les “Fernandel” (que d’ailleurs Christian-Jaque faisait quelquefois au bon temps) grossiers et gras. Je ne suis pas si sûr qu’il y ait là un progrès réel. Le goût corrompu se réforme rarement et se sclérose dans des formes toutes faites. Le goût brut a tous les devenir» (M. Dorsday, “Cahiers du Cinéma” v. 3, n. 16, octobre 1952).
 
«Sur une idée de départ fort amusante, les auteurs ont écrit et réalisé un film spirituel, cynique, étincelant de drôlerie, d’élégance et de vérité qui fera peut-être grincer les dents de pas mal de spectatrices. Le film est d’une grande élégance, admirablement “huilé”, traité en souplesse. Et la rencontre d’une dizaine de jolies femmes et bonnes comédiennes, de Daniel Gélin très à l’aise, et d’une troupe excellente jusque dans les petits rôles compose à ces Adorables Créatures l’atmosphère vivante et de classe internationale qu’elles méritaient. Martine Carol dans le rôle de la demoiselle enquiquineuse et “désintéressée” avec profit est jolie et très capiteuse. Danielle Darrieux représente délicieusement la femme mariée qui aime le “fruit défendu”. Edwige Feuillère (enfin retrouvée) et Renée Faure jouent en grandes comédiennes deux personnages féminins acérés, terribles dans leurs sentiments à peine dissimulés de convoitise et de haine. Charmante apparition: l’Italienne Antonella Lualdi (malheureusement mal doublée). Au milieu de ces femmes Daniel Gélin évolue avec naturel, indiquant les divers sentiments que lui inspirent ces “adorables créatures” montrées à l’état pur… ou presque. Tous les autres rôles sont tenus à la perfection. Après un générique original et très amusant, le récit prend le départ dans un style apparemment désinvolte mais qui nécessita surement beaucoup de travail. Décors élégants et justes de Robert Gys qui a su marier les différentes atmosphères selon les héroïnes. La photographie de Matras, éblouissante, est à la hauteur de ce grand film. Quant au dialogue, il étincelle et fuse de tous côtés en répliques, réparties, drôles, amères, parfois cinglantes. Christian-Jaque utilise ici toutes les ressources de son métier. Technique de prises de vues, montage impeccable, tout respire le soin et le goût. Ajoutons que la musique de Van Parys souligne l’ironie et la gaîté du thème et de ses variations» (Y., “Film Français” n. 422, 12.9.1952).
 
«Christian-Jaque has directed adequately but has not injected enough to maintain interest throughout the romantic escapades. Lensing by Christian Matras is slick, making the most of the femmes pulchritude in this looksee at the female of the species. Editing could be tightened. Daniel Gélin is fine as the center of all this romantic interest. Martine Carol is properly svelte as the blonde schemer, but Edwige Feuillère overdoes her role of the gay divorcee. Danielle Darrieux injects the correct supercilious note into the role of the double standard wife. Others in the cast are adequate with Renée Faure as the embittered secretary, the one dramatic note of the pic» (Mosk, “Variety Film Reviews, 1949-1953”, 15.10.1952, New York and London: Garland Publishing, 1983).
 
«The export-tailored English commentary by Claude Dauphin is regrettable, but the film undeniably maintains a quality perhaps best described in a word from a sub-title as affrodisial» (D.P., “The Monthly Film Bulletin”, vol. XX, n. 234, July 1953).
 
«Adorable Creatures is probably the kind of French film Americans hope to see when they go to see a French film. This is not to say that it’s particularly good, that it will win any prizes or, for that matter, that it is done in good taste. But the fact remains that it is one of the sexiest concoctions dished up by the French in quite some time and director Christian-Jaque has imbued it with a light touch that, at points, is thoroughly diverting» (Hift, “Variety’s Film Reviews, 1954-1958”, vol. 9, 18.1.1956, New York: R.R. Bowker, 1989). 


Scheda a cura di
Giusy Cutrì

Persone / Istituzioni
Christian-Jaque
Charles Spaak
Daniel Gélin
Antonella Lualdi
Danielle Darrieux
Martine Carol
Edwige Feuillère


segnalibro
Copyright © 2005 - Associazione Museo Nazionale del Cinema | Contattaci
Piemonte Movie