Nulla Osta n. 3.215 del 29.10.47; 2.476 metri.
Prima proiezione pubblica in Francia: 13.5.1947; in Italia: 2.6.1948.
Il film è stato girato negli stabilimenti Fert di Torino.
«Il primo giorno di lavorazione di Souriez, Sire, on nous regarde – il film italo-francese che la “Dora” e la “Pathé-fils” stanno girando a Torino – il regista Théophile Pathé per far interrompere la ripresa sonora grida “coupez”. Il tecnico del suono capisce al volo e toglie il contatto. Poi si riprende la scena in cui Charles Dechamps, in veste di Morticolli cerimoniere di Murat, fa un giuoco di carte per indovinare il futuro. Morticolli indica le carte a Genevieve de Campredon – l’attrice Claude Genia – e dice “coupez”, perchè tagli il mazzo. Ma il tecnico del suono credendo che anche questo “coupez” sia rivolto a lui interrompe immediatamente il contatto. Sicchè la scena va avanti muta fino a quando ci si accorge del disastro. E per quel secondo “coupez” si deve ricominciare daccapo» (“Star”, anno III, n. 17, 27.04.1946).
«Entrando nei capannoni della F.E.R.T. dove si gira per la DORA il film Sorridete Maestà una cosa salta subito agli occhi, anzi alle orecchie: la lingua francese; e benchè si sappia che regista, operatori, direttori e vari artisti siano francesi, viene spontaneo tendere l’orecchio per sentire se, tra tanta gente, qualcuno borbotti in italiano qualche cosa: impossibile perché in pochi mesi tutti gli italiani addetti alla lavorazione del film hanno imparato la lingua, anche i più refrattari. È veramente interessante vedere come l’operaio italiano capisca e risponda al tecnico francese che gli ordina qualche cosa. Non vi è la minima confusione, l’intesa è perfetta e se fra due italiani v’è qualche scambio di idee o di ordini, questo viene fatto automaticamente in francese, tanta è ormai l’abitudine alla lingua. Una sfarzosissima messa in scena fa da cornice a dei costumi bellissimi, ottima la fattura degli stucchi, ori scintillanti, autentici mobili stile Impero. Veramente notevole è la meticolosità che però si confonde spesso con la lentezza. Ottima la recitazione francese degli attori italiani» (“Star”, anno III, n. 19, 11.05.1946).
«Théophile Pathé c’est le neveu de Charles Pathé qui, avec Gaumont, est l’un des grands magnats du cinéma français. Théophile Pathé a dirigé entre 1930 et 1940 les actualités Pathé, puis il a écrit un livre, un essai, sur le cinéma en 1942 et en 1947 il tourne ce film Les beaux jours du roi Murat. Comme interprète de Murat, au surprise, vous allez découvrir Alfred Adam, ce n’est pas un acteur très connu, il est surtout spécialisé dans les rôles du bon bourgeois, qui n’aime pas les affaires, or le voilà cavalier et roi dans le film de Théophile Pathé et on est au début un peu surpris mais on s’aperçoit qu’après tout Alfred Adam monte très bien à cheval, […] il sait bouchonner à cheval quand nécessaire, nécessaire ça pose. De toute façon Alfred Adam ne compte pas, ce n’est pas le personnage essentiel, même si à un moment donné dans le film on va voir passer le souffle de l’épopée napoléonienne lorsque Murat raconte à sa fille ce que fut sa carrière militaire en présence de vieux soldats, souvenirs de la campagne d’Italie et lorsque s’anime devant vous les soldats que Napoléon avait envoyé à la fille de Murat. Mais ce n’est pas là l’essentiel. L’interprète majeur des Beaux jours du roi Murat c’est Tito Gobbi, un chanteur réputé, baryton, qui s’est produit sur toutes les scènes du monde et chanteur qui était aussi acteur on l’oublie, il a tourné pas moins de 25 film, il faut le dire, beaucoup d’opéra-film. Tito Gobbi […] il chante, il chante beaucoup, il chante bien, […] et donc vous avez la chance d’avoir le meilleur baryton en 1947 à l’écran chantant des chansons de l’époque. Donc Tito Gobbi mène une conspiration en chantant, […] il n’y aura pas de sang, il n’y aura pas de révolution, il n’y aura pas d’exécution capitale malgré la menace qui pèse un moment sur Tito Gobbi, non, c’est une opérette, une opérette consacrée ou Roi Murat que vous allez voir, laissez-vous entraîner par les chansons, par les danses et vous verrez, vous aurez, en définitive, passé une heure et demie très agréable» (J. Tulard, www.histoire.fr, 3.9.2009).